Aucune histoire de Mont-sous Vaudrey ne serait complète sans mentionner les seigneurs de Vaudrey.
C’était vers l’an 900 ou 1000… Des dizaines de forestiers et leurs familles parcouraient les forêts denses du Jura à la recherche de terres plus facilement cultivables. Qui sait si c’était la Bourgogne en Transgourane (côté suisse) ou la Savoie. Traversant la forêt dense aujourd’hui appelée “De Choiseul”, couvrant les villages actuels de La Ferté, Aumont, Villers-les-Bois, Villers-Robert, Bains, Sevins et Névies, suivant le cours du Crochet, la rive gauche du Cuisance, où se termine la forêt et commence la plaine de la rive droite. La Maison Vaudrey est une filiale de la Maison Thoire (aujourd’hui Thoirette) en Bugey, au nord de Nantua. En 1137, Toile était déjà seigneur de Vaudrey et s’établit dans la région d’Arbois. Toile s’intéresse aux usines, seule forme d’énergie mécanique disponible à l’époque, mais cela se traduit par de lourdes taxes. Vous serez propriétaire de territoires importants dans cette région. En 1180, Aymon de Toire eut un différend avec les moines de Rosières à propos de son utilisation dans les bois. Ses fils Hugues et Gui pillent les terres de l’abbaye, abusent de l’abbé, le mettent à cheval et l’emprisonnent au château de Vaudrey. Ils sont donc excommuniés par l’archevêque de Besançon. 

Les alluvions formées à partir des sédiments de Loo paraissent riches et fertiles après quelques travaux.Elles se répartissent donc en deux groupes, le plus important étant sur la rive droite de Hook, là où Boudry s’est formé.D’autres se sont installés sur la rive gauche. Ce dernier construit une hutte sur Hook à flanc d’une petite colline surplombant la rivière. Ils ont rapidement dégagé et nivelé le sommet de la colline et y ont construit une chapelle. Ce qui rend possible cette date à double fondement, c’est que Vaudrey signifie « Val-droit » dans un dialecte local des langues romanes (la langue existe depuis le IXe siècle). 

En revanche, un document de 1111 rédigé par Guillaume d’Argel, évêque de Besançon, donne une modeste chapelle du Mont dans la cathédrale Saint-Etienne de Besançon à cette date. Le lieu s’appelait alors “Cappella de Mons”. Dites simplement “Mons” après. Enfin au XVIe siècle. Cependant, avec des variations dialectales locales qui ont conduit à la prononciation du U en OU de style germanique, il est devenu Mont d’sous Vaudrey, et à l’époque moderne Mont-sous-Vaudrey. Un château fort existe à Vaudrey, déjà mentionné en 1180. et nous livre un passage heureux où l’on peut parler des seigneurs de Vaudrey et de leurs descendants les seigneurs de Mont.